Conférence de Gérard Magnin sur la situation énergétique globale le 23 Février 2023 — Groupe de Besançon

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Conférence de Gérard Magnin sur la situation énergétique globale le 23 Février 2023

Les centrales nucléaires

 

Gérard Magnin est un ancien Professeur de Sciences Economiques et Sociales, ancien Délégué de l’ADEME (Agence Française pour la Maîtrise de l’Energie), fondateur du réseau des villes européennes pour la transition énergétique, ancien membre du Conseil d’Administration d’EDF, président de la coopérative JURASCIC Energies Renouvelables Citoyennes.

Grâce à son expertise, il nous a présenté à l’aide de renseignements chiffrés et de graphiques, les évolutions , la situation actuelle et les perspectives de la production d’énergie dans le monde et en France.

Les émissions cumulées de CO2 dans le monde sont si importantes qu’on se dirige vers une augmentation des températures de 4° selon la tendance actuelle ; l’empreinte carbone de l’Europe a baissé entre 2010 et 2019, mais ce n’est pas suffisant.

Quel est le défi énergétique global ? La production nucléaire dans le monde stagne, à part en Chine, elle représente environ 10% de la production mondiale d’énergie ; la France est une exception car c’est elle qui en produit le plus, même si l’âge moyen des centrales est de 37 ans. La part des énergies renouvelables augmente : le solaire et l’éolien ont attiré 15 fois plus d’investissements que le nucléaire en 2021. Mais la France est le seul pays de l’Union Européenne à ne pas avoir atteint ses objectifs…Les coûts des renouvelables ont beaucoup baissé en 10 ans. La demande en énergies fossiles a tendance à stagner ou baisser, mais la part reste trop importante. Ce sont donc les trajectoires croisées qui sont privilégiées dans la production d’électricité : dans l’UE, en 2022, l’éolien +le solaire devient la première source d’énergie pour l’électricité, mais la France a du retard…

Comment envisager notre souveraineté énergétique ? La part du gaz russe importé en Europe est importante, même si la consommation de gaz en 2022 a diminué de 12% grâce à la sobriété, ainsi que la part du nucléaire pour les pays de l’est. Notre sécurité d’approvisionnement énergétique reste problématique car nous dépendons trop d’énergies importées : 37% de pétrole, 23% de gaz, 20% d’uranium, 1% de charbon, et nous avons seulement 19% d’énergies renouvelables disponibles…Notre production nucléaire s’est effondrée et nous sommes devenus importateur d’électricité, ce qui a dégradé le solde de nos échanges commerciaux. L’envolée des coûts du gaz et de l’électricité pèsent sur les ménages et sur l’économie en générale.

Qu’est-ce qu’on fait ? Différentes options sont possibles , mais se résument à + de sobriété, + d’efficacité, + de technologies vertes, avec nucléaire ou sans nucléaire (association négaWatt ). Il faudrait donc arriver à 65% de renouvelables avec du stockage et des réseaux adaptés, mais surtout beaucoup de sobriété et d’efficacité énergétique...

Nous poursuivrons cette réflexion en nous déplaçant sur des sites de production d’énergie renouvelable et vous tiendrons informés.